Menu principal:
Publications > Exposés DVD > Résumés
VI. Frédéric Nietzsche
21. Les trois temps de sa vie
Né en 1844, Nietzsche fera son expérience centrale de l'Inspiration en 1881. La période antérieure de sa vie correspond à une prédominance de l'hémisphère cérébral gauche. Il y a analysé avec une objectivité remarquable les idées et conceptions de son temps. C'est la période où il s'est lui-même décrit comme un briseur de Tables, de fausses valeurs. La période qui a suivi son expérience de 1881 rappelle en revanche de manière caractéristique les activités particulières à l'hémisphère droit: survol de l'aigle, dit-il, synthèses, élaboration de nouvelles Tables, transmutation des valeurs.
Contrairement à ce que les bons et les croyants s'imaginent, l'évolution de l'homme n'est pas terminée. Issu du ver, devenu singe, l'homme est appelé à se surpasser, à se mépriser lui-même pour réaliser cet "au-delà de l'homme" (et non pas un soi-disant Surhomme, comme on l'a traduit) qu'il porte en lui. Car il est un être stellaire, un émetteur potentiel de Lumière. Son bonheur est stellaire à son tour. Il n'a rien de commun avec les "petits contentements" dont se suffisent généralement les gens qu'on prétend heureux. Il est fait d'une succession ininterrompue d'instants de bonheur, d'illuminations, à partir du moment où l'on a "appris à écouter avec les yeux".
23. Comment devenir ce que l'on est ?
C'est là le titre de l'un de ses ouvrages. Nous sommes déjà potentiellement des "au-delà de l'homme", puisque, nous habitant, celui-ci ne demande qu'à devenir notre informateur. Il est "l'éclair qui tombe du sombre nuage de l'homme". Nous le rejoignons, il nous élève à lui comme le ferait un aigle emportant en ami un serpent autour de son cou: en deux métamorphoses, qui correspondent à la "naissance d'eau" et à "la naissance d'esprit". Une toute première métamorphose transforme l'homme en un croyant, en un chameau qu'on charge à volonté. Deux métamorphoses s'offrent à lui dès lors pour remonter la pente (c'est le chameau se transformant en lion qui ne veut plus qu'on le charge), puis pour s'accomplir en un être réellement humain: en devenant l'Enfant "qui porte l'anneau nuptial pour avoir dit un oui sacré à l'Etoile (à "l'au-delà de l'homme", à l'au-delà éclairant de l'homme)".
L'homme est un funambule. Appelé à passer de la bête à "l'au-delà de l'homme", il est cependant enclin à chuter vers le troupeau, où il s'anéantit. D'autre part, les bons s'endorment dans leur bonne conscience. C'est la volonté fatiguée qui a créé les arrières-mondes, faute d'être parvenue aux valeurs dernières (à "l'au-delà de l'homme") réservées à son contraire, à la volonté de puissance. Nous devons collaborer avec la Nature, lui aider à réussir ce qu'elle entreprend. Nietzsche s'y est efforcé à l'égard de ses lecteurs également, en les initiant à son propre cheminement: en "leur montrant les marches qui mènent à l'au-delà de l'homme".
Sous-menu