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Résumé DVD

IV. Le drame des Esséniens, ces Fils de la Lumière

13. Considérations historiques

Quatorze diapositives relatives au site de Qoumrân, au bord de la mer Morte, nous permettent de mieux saisir le caractère impératif de la vocation des Esséniens, ces Juifs dissidents qui tentèrent de bouleverser les croyances de leur temps. Après avoir creusé un grand nombre de grottes et y avoir caché leurs écrits, ils périrent assassinés par leurs compatriotes de Jérusalem en l'an 68 de notre ère, une fois les Romains provisoirement chassés du pays.

14. Leurs points de vue bouleversants

Ils accusaient les autres Juifs d'avoir trahi Moïse. Ils leur reprochaient d'avoir profané la loi, de n'y avoir vu que des commandements sociaux, que des injonctions au service du nationalisme. Davantage, ils leur reprochaient d'avoir fait de Moïse un inspiré privilégié à croire, plutôt qu'un clairvoyant auquel l'observation de ses commandements devait conduire à ressembler. C'est cette similitude retrouvée qui conduisit les Esséniens à se proclamer Fils de la Lumière, dorénavant en guerre contre les Fils des Ténèbres, les croyants de Jérusalem.

15. Jean-Baptiste n'était pas le précurseur de Jésus

La guerre en question consista pour eux à divulguer leurs points de vue, à arracher le public à la Perdition figurée par l'enseignement stérilisant de leurs adversaires, les docteurs de la loi. Elle fut déclenchée par la prédication et le baptême de Jean. Jean-Baptiste exigeait des Juifs désireux de former le Nouvel Israël, d'entrer dans la Nouvelle Alliance, qu'ils se défassent des idées reçues, à l'effet de se convertir à la loi telle que Moïse la conçut et la donna. Il les assurait qu'après son baptême, une fois opérée la réorientation qu'il impliquait, "viendrait un plus grand que lui": leur propre Inconscient illuminateur -- dénommé "l'esprit de la vérité" -- se manifesterait à eux (passage du "vous trouverez" au "On vous donne").

16. Les points de vue initiatiques de Jean-Baptiste et de son Jésus
Jésus n'est intervenu personnellement dans le combat ("Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée, la division, la guerre.. .") que pour prendre la relève de Jean-Baptiste, une fois celui-ci emprisonné, puis assassiné. Ils cherchaient l'un et l'autre à rendre leurs auditeurs indépendants, auto-jaillissants en matière de Lumière, capables de "tirer de leur trésor des choses nouvelles". Ils les initiaient à la "justice" nouvelle, à la morale particulière qui y conduit: à "l'attitude qui permet à la connaissance d'avoir lieu", comme l'appelait le biologiste et prix Nobel Jacques Monod tout en la qualifiant de plus importante encore que la science.